Éloge de la lenteur.
— Le 20 septembre 2020
Éloge de la lenteur.
Je chemine lentement
J’aime à regarder longuement, m’imprégner doucement, inhaler profondément.
Goûter le vent, écouter la lumière, palper la densité de l’air.
Ma seule richesse est le temps.
Le temps présent, le maintenant fugace, l’instant éphémère.
Je cherche à le faire durer, à l’étendre comme on étale une pâte, à le nourrir telle une plante gracieuse.
Ce faisant, la vie s’enfle, les éléments se gonflent et l’infini apparaît.
La lenteur se mue en fulgurances et l’instant est si dense que nul n’est besoin d’aller loin.
Tout est question d’échelle.
Page 60 du livre “Petit journal utopique d’un photographe bienveillant”
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