La sirène verte.

— 13 novembre 2020 — Second confinement.
La sirène verte.


La tempête faisait rage et elle était assaillie de toutes parts.
Ballottée de gauche à droite par des vagues de haine et de désespoir.
Pourtant, elle savait qu’il fallait continuer, avancer coûte que coûte, se sortir de ce marasme…
Elle s’était fixée en guise de cap la lumière et l’espoir.
Elle n’en démordrait pas.
Bien des fois elle avait songé à se laisser sombrer dans les profondeurs, abandonner, capituler.
Elle aussi avait failli se faire happer par les courants puissants des rancœurs et des haines qu’elle ne manquait pas de croiser.
Heureusement, son moteur était l’espoir et la révolte.
Elle cherchait aussi ses semblables, introuvables en ce moment, luttant probablement de leur côté, seuls face à eux-mêmes.
Elle en avait un besoin viscéral, impératif.
Seule, elle avait peur, seule, elle se sentait faible et vulnérable.
Continuer coûte que coûte, vers le soleil, vers la lumière.
Tout ceci aura une fin et la joie et l’espoir refleuriront.
Elle le savait.

Et vous, qu’avez-vous vu lors de votre promenade ?


Page 88 du livre “Petit journal utopique d’un photographe bienveillant”

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